L’ancien émir du Qatar et le palace de la discorde

Vendredi 28 juillet 2017

L’ancien émir du Qatar et le palace de la discorde

Les conditions du rachat par Hamad ben Khalifa Al Thani du Vista Palace de Roquebrune font l’objet d’une information judiciaire. Alors que celle-ci touche à sa fin, l’ancien propriétaire s’active pour relancer les investigations sur ce dossier sensible. Enquête.

Les nids d’aigles se transforment parfois en repaires de vautours. Perché à 333 mètres sur les hauteurs de Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), le Vista Palace offre une vue à couper le souffle sur la baie de Monte-Carlo, la principauté, les côtes ligures. Un pied ancré dans la falaise, l’autre comme suspendu dans le vide, cet hôtel cinq étoiles, construit dans les années 1970 par l’industriel allemand Max Grundig, compte parmi les plus beaux hôtels de la Riviera.

De ce perchoir de luxe autrefois fréquenté par Leonardo DiCaprio ou Roger Moore, la vue est également imprenable sur les mœurs locales : depuis trois ans, le mythique palace, ayant servi de décor pour le film « l’Arnacœur », avec Romain Duris et Vanessa Paradis, se retrouve en effet au centre d’une féroce bataille judiciaire.

Elle met aux prises l’ancien propriétaire et investisseur italien Bruno Arosio, le nouveau maître des lieux et ancien émir du Qatar Hamad ben Khalifa Al Thani, et un administrateur judiciaire bien connu, Pierre-Louis Ezavin. Un incroyable sac de nœuds au-dessus duquel planent l’ombre de la franc-maçonnerie, celle des réseaux d’influence qataris et de fonds pas toujours aussi clairs que la Méditerranée. Lire la suite.

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