Credit Suisse ne fera plus affaire avec Maduro

Vendredi 11 août 2017

Credit Suisse ne fera plus affaire avec Maduro

Finance La banque helvétique a interdit à ses traders d’effectuer des transactions relatives la dette du Venezuela.

Credit Suisse a interdit à ses traders d’effectuer des transactions concernant la dette du Venezuela et sur des produits financiers émis par Caracas. La banque va aussi examiner les relations avec ce pays pour s’assurer qu’il n’y a pas de risque pour sa réputation.

Dans un mémo interne, la deuxième banque helvétique demande à ses courtiers de ne pas toucher à deux obligations, dont une émise en 2014 par la société pétrolière publique PDVSA, et une autre provenant directement du gouvernement, a indiqué jeudi à l’AFP un porte-parole de la banque.

Credit Suisse demande également à ses salariés de ne pas toucher à tous les produits financiers émis après le 1er juin 2017 par le gouvernement de Nicolas Maduro.

Question de réputation

L’établissement va également examiner de près toutes les relations avec le gouvernement vénézuélien et les entités qui lui sont rattachées pour s’assurer qu’il n’y a pas de risque pour sa réputation. Idem pour les particuliers et entreprises privées, qui devront recevoir un feu vert préalable du département des risques de Credit Suisse avant toute opération avec la banque.

Ces décisions interviennent au lendemain de nouvelles sanctions financières infligées par les Etats-Unis contre le Venezuela. Celles-ci visent des responsables, dont un frère du défunt président Hugo Chavez, impliqués dans la récente mise en place de l’Assemblée constituante, rejetée par une grande partie de la communauté internationale.

Credit Suisse et UBS avaient indiqué dimanche à l’ats qu’elles respectaient les sanctions américaines.

Credit Suisse veut éviter de se retrouver dans la même situation que Goldman Sachs, critiquée fin mai pour avoir acheté pour 2,8 milliards de dollars d’obligations émises par PDVSA. La banque suisse a déjà été sanctionnée par le passé par les autorités américaines pour avoir fait affaire avec des dirigeants et régimes sur la liste noire des Etats-Unis.

(ats/nxp)

Créé : 10.08.2017, 23h40

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