Pasqua et Marchiani jouent les prolongations

Lundi 1er juillet 2002 — Dernier ajout vendredi 22 juillet 2011

Le Canard enchaîné, Pasqua et Marchiani jouent les prolongations, 05/06/2002 : « Jean-Charles Marchiani mène une intense guérilla contre le retour des commissions rogatoires lancées afin de mieux connaître les nombreux comptes qu’il possède en Suisse et, accessoirement, ceux de Pierre Pasqua, le fils de Charles.

[… Il] a adressé, voilà quelques mois, un courrier aux autorités de Berne, sur ce thème : empêchez les juges de se montrer trop curieux, ces comptes sont liés à des activités couvertes par la raison d’État. Et de citer sa présence régulière au Club de Berne, où se retrouvent plusieurs services de renseignement occidentaux, dont les Américains et la DST française.

[…] Sa démarche est restée infructueuse, [… mais] une difficulté de procédure […] permet à Marchiani de retarder de trois mois le retour des commissions […].

Le courtier en armes Pierre Falcone et son associé le milliardaire russe Arcadi Gaydamak ont eu moins de chance.

Les commissions rogatoires qui les concernaient – une montagne haute d’un mètre de relevés bancaires – ont déjà été renvoyées en France.

L’examen de ces comptes confirme la plupart des intuitions du juge Courroye sur les versements au profit de nombreuses personnalités françaises.

[…] “Falcone, explique un avocat, […] apparaît de plus en plus comme le dindon de la farce. Un peu à l’image de Loïk Le Floch-Prigent dans l’affaire Elf” ».

[Charles Pasqua et Jean-Charles Marchiani ont déjà fait l’objet d’une note accablante de la police judiciaire, transmise le 9 avril. Les enquêteurs estiment « que les deux élus ont bénéficié d’une partie des profits colossaux – un milliard de francs – tirés du trafic d’armes » avec l’Angola (Le Parisien, 25/05/2002).]

Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°105 - Juillet-Août 2002 -

Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.

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