L’enquête genevoise sur la corruption angolaise provoque une crise diplomatique

Lundi 1er juillet 2002 — Dernier ajout vendredi 22 juillet 2011

Le Temps (Genève), L’enquête genevoise sur la corruption angolaise provoque une crise diplomatique , 28/05/2002 (Sylvain BESSON) : « Dans une missive datée du 24 mai, […] le président angolais José Eduardo Dos Santos s’en prend violemment à la Suisse et à sa justice, qu’il accuse d’“arrogance” et d’“abus de pouvoir”.

[…] Le juge genevois Daniel Devaud avait inculpé […] Pierre Falcone pour “gestion déloyale des intérêts publics” lors du rachat de la dette angolaise envers la Russie.

[…] Le magistrat genevois soupçonne Pierre Falcone et […] Arkady Gaydamak d’avoir permis à des fonctionnaires angolais et russes de s’enrichir considérablement grâce à cette opération. Dos Santos aurait lui-même personnellement bénéficié du montage complexe concocté par le duo […] sur des comptes ouverts au Luxembourg.

Sur un total de 1,5 milliards de dollars déboursés par l’Angola pour solder sa dette, la Russie n’en aurait touché que 160 millions. Le reste aurait été réparti entre des intermédiaires […] et des dignitaires politiques des deux pays.

L’an dernier, quelque 750 millions de dollars ont été bloqués à l’UBS sur ordre de la justice genevoise dans le cadre de cette affaire. »

[Dans l’exposé des charges contre Falcone, le juge Devaud parle « d’une organisation secrète œuvrant entre Genève, Moscou et Luanda et poursuivant le but de se procurer des revenus illicites par les moyens criminels tels que le corruption et la gestion déloyale des intérêts publics » (Le Monde, 29/05/2002).]

On s’approche du « groupe criminel organisé », au sens où le définit la future Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, dite Convention de Palerme.]

Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°105 - Juillet-Août 2002 -

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