La société suisse Gestilac intéresse les enquêteurs sud-africains

Samedi 16 septembre 2017

La société suisse Gestilac intéresse les enquêteurs sud-africains

11. septembre 2001 - 13:00 Ian Hamel

Une commission rogatoire sud-africaine, adressée à la France, enquête sur une vente litigieuse par Thomson d’équipements électroniques à Pretoria. La société genevoise Gestilac aurait été associée au géant français dans cette opération.

En 1996, Thomson CSF créait Thomson CSF Holding Southern Africa avec deux associés, Nkobi Invesments, et Gestilac, administrée par Jacques Perrot, l’actuel président de la Banque cantonale de Genève (BCGe). Peu après, ce groupe obtient un important contrat de fournitures d’équipements électroniques pour la marine sud-africaine avoisinant 500 millions de francs.

Seulement voilà, Nkobi Invesments serait contrôlé par Shabir Shaik, qui est le frère de Shamin Shaik, le directeur des achats au ministère de la Défense sud-africain. Y-a-t-il eu collision d’intérêts ?

Pretoria vient d’adresser une commission rogatoire en France, tandis qu’une délégation des services secrets sud-africains « est arrivée la semaine dernière à Paris pour échanger sur ce dossier », révèle « La Lettre du Continent », une lettre confidentielle sur l’Afrique.

Une « coquille » genevoise

La participation de la société suisse Gestilac dans Thomson CSF Holding Southern Africa ne serait que de 5 %. Mais la personnalité de certains administrateurs ou collaborateurs de cette « coquille » genevoise ne manquent pas d’attirer l’attention. Il s’agit notamment de Robert Soulié, actionnaire majoritaire de Gestilac, un courtier français bien introduit au Qatar et en Libye.

Et surtout, de Jean-Yves Ollivier, un ancien des services secrets français. L’ouvrage « Ces messieurs Afrique » (1) ne lui consacre pas moins d’un chapitre entier, le baptisant « le Missi Dominici ». Toujours selon « La Lettre du Continent », Jean-Yves Ollivier aurait notamment négocié une participation de 15 % de Gestilac dans un hôtel de luxe aux Comores. Lire la suite.

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