Londres, paradis du blanchiment de l’argent sale nigérian

Mardi 3 octobre 2017

Londres, paradis du blanchiment de l’argent sale nigérian

Eric Albert, Londres Publié lundi 2 octobre 2017 à 21:51, modifié mardi 3 octobre 2017 à 07:30.

Dans la capitale britannique, l’immobilier de luxe sert de lessiveuse mondiale à l’argent sale. Après avoir commencé à sévir, le gouvernement britannique semble faire marche arrière

Le car rempli de passagers tente péniblement de se frayer un passage dans les petites rues de Londres. A l’avant, le guide parle dans le micro, attirant l’attention sur le bâtiment qui s’approche sur la droite. « On arrive maintenant à hauteur de Park View, avec son splendide penthouse et sa vue plongeante sur Regent’s Park. »

Cette récente visite n’avait rien de touristique. Organisée par une coalition d’associations anti-blanchiment d’argent (ClampK, Transparency International, Global Witness…), baptisée « Kleptotour », elle réunissait activistes et journalistes. Objectif : visiter les villas et appartements luxueux issus de l’argent de la corruption internationale. Les militants ont trouvé ce moyen original d’attirer l’attention sur le rôle de Londres comme grande lessiveuse mondiale. Après s’être consacrés aux oligarques il y a dix-huit mois, ils se concentrent cette fois-ci sur le Nigeria.

[…] Ces dernières années, les lois contre le blanchiment d’argent se sont durcies, notamment au niveau des banques, qui sont désormais forcées de procéder à des vérifications sur leurs clients. Mais il reste un trou béant avec l’immobilier. Lire la suite.

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