« Biens mal acquis » : 3 ans avec sursis pour Teodorin Obiang, première condamnation du genre à Paris

Vendredi 27 octobre 2017

« Biens mal acquis » : 3 ans avec sursis pour Teodorin Obiang, première condamnation du genre à Paris

AFP- N.Obs Publié le 27/10/17 à 13:14

Trois ans de prison avec sursis pour s’être frauduleusement bâti en France un patrimoine considérable : la justice française a rendu vendredi un premier jugement très attendu dans l’affaire des « biens mal acquis », à l’encontre du vice-président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang.

La 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende avec sursis. La peine est inférieure à celle requise par le parquet national financier qui avait demandé trois ans de prison ferme et une amende ferme de 30 millions d’euros.

Le tribunal a également ordonné la confiscation de l’ensemble des biens saisis, dont un somptueux hôtel particulier avenue Foch à Paris.

La défense a qualifié le jugement de « décision militante ». « Nous allons examiner tous les recours possibles », a déclaré devant la presse l’avocat de Teodorin Obiang, Me Emmanuel Marsigny.

Le vice-président équato-guinéen, qui ne s’est pas présenté lors de son procès, a été reconnu coupable de blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment de détournement de fonds publics, blanchiment d’abus de confiance et blanchiment de corruption.

Le tribunal a rappelé qu’il était compétent pour juger Teodorin Obiang car il jugeait uniquement « l’infraction de blanchiment commise en France » par le dignitaire pour son usage « personnel », et non « des faits commis en Guinée équatoriale » dans « l’exercice de ses fonctions ».

Le vice-président n’a eu de cesse, comme le pouvoir équato-guinéen, de contester la tenue de son procès en France et la légitimité de la justice française.

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