Jean-Claude Bastos, le Suisse qui gère les milliards de l’Angola

Vendredi 3 novembre 2017

Jean-Claude Bastos, le Suisse qui gère les milliards de l’Angola

Sven Millischer, HandelsZeitung Publié jeudi 2 novembre 2017 à 07:47, modifié jeudi 2 novembre 2017 à 07:55.

Conseillé par plusieurs figures économiques helvétiques, le financier est l’un des hommes d’affaires qui comptent le plus en Angola. Associé au fils de l’ancien président Dos Santos, il gère depuis Zoug le fonds souverain du pays. Et gagne énormément d’argent

Il a 50 ans mais en paraît 10 ou 15 de moins. Jean-Claude Bastos est un bourreau de travail, un monstre d’énergie – et un nom qui compte de plus en plus dans l’économie suisse et en Afrique.

D’origine soleuroise et fribourgeoise, le patron angolo-suisse du fonds zougois Quantum Global est devenu ces dernières années l’un des plus gros investisseurs privés en Angola, grâce à des connexions directes avec la présidence.

Le fils de l’ancien chef de l’Etat, José Filomeno dos Santos, dirigeant depuis 2012 du fonds souverain angolais, est l’un de ses plus proches associés. Un ami de jeunesse, aussi. Le père de Jean-Claude Bastos a combattu pour l’indépendance de l’ancienne colonie portugaise, et ce badge de loyauté ouvre beaucoup de portes en Angola.

L’atout Ruth Metzler

Cette relation « politiquement exposée » avec le fils de l’ancien président n’a pas empêché Jean-Claude Bastos de recruter des personnalités en vue de l’économie suisse. L’ancienne conseillère fédérale Ruth Metzler siège depuis plusieurs années au conseil consultatif du fonds Quantum Global, qui appartient à 95% à Jean-Claude Bastos. Elle s’y occupe de « questions réglementaires et de gouvernance », indique-t-elle.

L’actuelle présidente des CFF, Monika Ribar, était jusqu’en 2016 au conseil d’administration de Capoinvest. Cette société des îles Vierges appartenant à Jean-Claude Bastos développe un projet de port à 800 millions de dollars au large de Cabinda, l’enclave pétrolière du nord de l’Angola.

Ce n’est pas tout : le directeur général de l’aéroport de Genève, André Schneider, l’ancien directeur de Kuoni Armin Meyer et l’ancien président d’UBS Marcel Rohner siègent tous dans des sociétés de l’empire Bastos (Quantum et Bweza International, une société de paiement électronique, pour André Schneider). Lire la suite.

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