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Affaire Ben Barka, l’histoire d’une trahison
Compte rendu
Affaire Ben Barka, l’histoire d’une trahison
Retour en trois épisodes sur l’affaire Mehdi Ben Barka, principal opposant au régime marocain, enlevé à Paris en 1965.
Par Joan Tilouine, Charlotte Bozonnet et Jacques Follorou
LE MONDE Le 03.11.2017 à 19h40 • Mis à jour le 03.11.2017 à 22h44
Depuis cinquante-deux ans, la justice française attendait de savoir ce que cachaient les services secrets sur une affaire qui a marqué durablement notre mémoire collective : l’enlèvement, à Paris, le 29 octobre 1965, de Mehdi Ben Barka, principale figure de l’opposition marocaine et d’un tiers-monde en voie d’émancipation
Cet événement, d’abord criminel, orchestré par des voyous barbouzards pour le compte des autorités marocaines, devint une affaire d’Etat quand il apparut que deux policiers français avaient participé au kidnapping du Marocain et que le coordinateur de l’opération était un informateur des services secrets français. Le pouvoir gaulliste de l’époque fut ébranlé par le soupçon pesant sur ses services de police et de renseignement d’avoir supervisé l’enlèvement.
Depuis cinquante-deux ans, la justice française attendait de savoir ce que cachaient les services secrets sur une affaire qui a marqué durablement notre mémoire collective : l’enlèvement, à Paris, le 29 octobre 1965, de Mehdi Ben Barka, principale figure de l’opposition marocaine et d’un tiers-monde en voie d’émancipation.
Cet événement, d’abord criminel, orchestré par des voyous barbouzards pour le compte des autorités marocaines, devint une affaire d’Etat quand il apparut que deux policiers français avaient participé au kidnapping du Marocain et que le coordinateur de l’opération était un informateur des services secrets français. Le pouvoir gaulliste de l’époque fut ébranlé par le soupçon pesant sur ses services de police et de renseignement d’avoir supervisé l’enlèvement.
Individu très surveillé par la France
Jamais, jusqu’à aujourd’hui, l’Etat français n’avait pour autant accepté d’ouvrir les archives de ses services secrets pour lever le voile sur son rôle. Voilà pourquoi le versement de 89 pièces, déclassifiées au mois d’avril, dans le dossier instruit par Cyril Paquaux, neuvième juge chargé de l’homicide de Ben Barka, constitue une première.
De plus, alors que Paris a toujours prétendu avoir eu connaissance de l’enlèvement de Ben Barka après sa réalisation, de nouveaux témoignages recueillis fin 2004 par le juge d’instruction Patrick Ramaël, alors chargé de l’affaire, sont venus contredire la version officielle et ouvrir la voie aux accusations de non-dénonciation de crime, voire de complicité. Enfin, les documents déclassifiés des services secrets français attestent que l’opposant marocain était un individu très surveillé par la France.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/11/03/affaire-ben-barka-l-histoire-d-une-trahison_5209981_3212.html#RA5XHyTjuIhbme5U.99
paradisfj.info
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