« Paradise Papers » : les 107 sociétés offshore du géant minier Glencore

Mardi 7 novembre 2017 — Dernier ajout samedi 11 novembre 2017

« Paradise Papers » : les 107 sociétés offshore du géant minier Glencore

La société anglo-suisse, qui a transféré des millions de dollars vers les Bermudes et qui est connue pour acheter des mines dans la plus grande opacité, est un gros client d’Appleby.

LE MONDE | 07.11.2017 à 19h28 • Mis à jour le 07.11.2017 à 22h01

Par Petra Blum, Will Fitzgibbon, Edouard Perrin et Oliver Zihlmann (ICIJ), Frederik Obermaier et Bastian Obermayer (Süddeutsche Zeitung) et Joan Tilouine pour Le Monde.

Au deuxième étage du siège d’Appleby, aux Bermudes, se trouve une pièce banale, meublée d’un bureau sur lequel sont posés un ordinateur, un chéquier, un téléphone et un fax. Rien n’indique qu’elle renferme les mystérieux circuits financiers des mines du Katanga, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), et les petits secrets de la société anglo-suisse Glencore Plc. Glencore, le géant mondial du négoce et de l’extraction de matières premières, réputé pour ses méthodes agressives est, avec ses 107 sociétés offshore, l’un des clients les plus importants d’Appleby. Entre les deux groupes, c’est une vieille histoire.

De nationalité américaine, belge, israélienne, espagnole et suisse, Marc Rich fonde Glencore en Suisse au milieu des années 1980, alors qu’il est en cavale, recherché par la justice américaine pour une soixantaine de chefs d’inculpation, dont la violation de l’embargo avec l’Iran. Ce qui n’empêche pas Appleby de gérer une partie des affaires du fugitif traqué par le FBI. A la mort de Rich, en juin 2013, un responsable du cabinet d’avocats salue la mémoire d’un « véritable titan de l’entreprise de notre époque », dans un message à la direction juridique de Glencore. Le groupe emploie désormais 800 employés à son siège suisse et a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 170 milliards de dollars l’an dernier.

Le bureau insignifiant au siège d’Appleby est d’ailleurs surnommé en interne la « Glencore room ». Des millions de dollars y ont transité, transférés par Glencore Plc, dont le siège social se trouve à Baar, dans le canton suisse de Zoug, vers les Bermudes, probablement pour échapper aux impôts ou pour acheter des mines dans la plus grande opacité. Tel a été le cas, il y a dix ans, en RDC, l’un des pays…

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