Premières garde à vue pour des cadres de Lafarge, soupçonné de financement d’entreprise terroriste

Mercredi 29 novembre 2017

Premières garde à vue pour des cadres de Lafarge, soupçonné de financement d’entreprise terroriste

Les enquêteurs devront déterminer les liens qu’a pu entretenir le cimentier franco-suisse avec plusieurs groupes armés en Syrie, dont les djihadistes de l’Etat islamique.

Le Monde.fr avec AFP | 29.11.2017 à 16h11

Trois cadres de Lafarge ont été placés en garde à vue dans l’enquête sur les activités en Syrie du cimentier franco-suisse, soupçonné d’avoir indirectement financé des groupes djihadistes, dont l’organisation Etat islamique (EI). Ils sont entendus par le Service national de douane judiciaire (SNDJ), chargé de l’enquête, selon des sources proches de l’enquête à l’Agence France-Presse, confirmant une information de France Inter, mercredi 29 novembre.

Il s’agit des premières gardes à vue dans cette affaire révélé en juin 2016 par Le Monde. A l’issue de ces auditions, les gardes à vue peuvent être levées sans poursuites, ou aboutir à une présentation devant les trois juges d’instruction chargés du dossier. Parmi les gardés à vue se trouvent le directeur de la cimenterie de 2008 à 2014, et son successeur, qui a repris la direction du site à partir de l’été 2014.

Liens avec différentes organisations djihadistes

Les enquêteurs s’attachent à déterminer les liens qu’a pu entretenir Lafarge, notamment avec l’EI, pour continuer à faire fonctionner en 2013 et 2014 sa cimenterie de Djalabiya, dans le nord du pays, en plein conflit syrien. Lafarge est aussi soupçonné d’avoir acheté du pétrole à différentes organisations djihadistes, là encore pour que ces dernières lui permettent de poursuivre son activité.

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