Lune de fiel entre la Suisse et l’Union européenne

Mercredi 24 janvier 2018

Lune de fiel entre la Suisse et l’Union européenne

La Suisse, qui a mis fin à son secret bancaire le 1er janvier 2018, ne pardonne pas à Bruxelles de l’avoir laissée sur la liste grise des paradis fiscaux.

De notre correspondant à Genève, Ian Hamel Publié le 24/01/2018 à 15:52 | Le Point.fr

Le socialiste Alain Berset, 45 ans, président de la Confédération depuis le 1er janvier, rencontrera cette semaine à Davos une douzaine de chefs d’État et de gouvernement, en particulier Donald Trump. En revanche, il n’a pas de rendez-vous prévu avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Comment Alain Berset va-t-il s’arranger pour ne pas croiser dans les couloirs du Forum économique mondial l’ancien Premier ministre luxembourgeois ? Davos, dans le canton des Grisons, n’est qu’une station de ski de 10 000 âmes. Et les distractions sont rares.

[…] Pas de leçon à recevoir du Luxembourg

Les raisons de cette fâcherie ? L’Union européenne a laissé la Suisse sur la liste grise des paradis fiscaux. Elle y côtoie des pays comme Panama, Macao, Grenade ou la Mongolie. La Confédération a pourtant abandonné le 1er janvier 2018 son secret bancaire (du moins pour les personnes n’habitant pas en Suisse, le maintenant pour les résidents). Le fisc suisse pratique dorénavant l’échange automatique d’informations avec les pays de l’UE.

Tout récemment, la justice genevoise a transmis à Paris des documents saisis au domicile helvétique de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, dans le cadre de l’enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. L’homme d’affaires, contre qui un mandat d’arrêt européen avait été lancé, a été interpellé à Londres le 8 janvier. Enfin, la Suisse considère qu’en matière d’évasion fiscale elle n’a pas à recevoir de leçon du Luxembourg, la patrie de Jean-Claude Juncker. Lire la suite.

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