Paradis fiscaux : « Pour être efficaces, les listes doivent s’accompagner de sanctions »

Jeudi 25 janvier 2018

Paradis fiscaux : « Pour être efficaces, les listes doivent s’accompagner de sanctions »

Par Anahit Miridjanian — 25 janvier 2018 à 11:14

Pour la porte-parole d’Oxfam Manon Aubry, la création des listes noires ou grises ne suffit pas pour combattre l’évasion fiscale.

C’était début décembre 2017. Poussé par les scandales en série de LuxLeaks, Panama Papers et autres Paradise Papers, l’Union européenne dévoilait sa liste noire des paradis fiscaux. Au final, les ministres des Finances des 28 avaient inscrit 17 pays sur liste noire. Y figurait alors Bahreïn, la Barbade, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, Grenade, Guam, Macao, les îles Marshall, la Mongolie, la Namibie, les Palaos, le Panama, Sainte-Lucie, les îles Samoa et les Samoa américaines, Trinité-et-Tobago et la Tunisie. Une liste qui dépassait de loin celle de l’OCDE qui ne comptait… qu’un seul pays : Trinité-et-Tobago. Rendez-vous avait été pris pour faire un premier bilan en février 2018. Mardi, les ministres des pays de l’UE ont annoncé la couleur : un mois et demi après sa création, la liste noire a déjà fondu de moitié. Bruxelles affirme continuer à faire pression sur les pays dont les juridictions sont opaques ou non-coopératives en matière de lutte contre les paradis fiscaux. Mais selon Manon Aubry, la porte-parole d’Oxfam, cet exercice ne sera efficace que si les ministres européens des Finances font preuve de plus de transparence quant à la façon dont sont prises leurs décisions. Lire la suite.

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