Etats-Unis, Chine, Caïmans, Luxembourg, rois du shadow banking

Mardi 6 mars 2018

Etats-Unis, Chine, Caïmans, Luxembourg, rois du shadow banking

Par Delphine Cuny | 06/03/2018, 7:00 | 830 mots

La « finance de l’ombre », non bancaire et peu ou pas régulée, a crû de 7,6% en 2016 pour atteindre 45.000 milliards de dollars, selon le Conseil de stabilité financière. Une progression pas nécessairement alarmante, due essentiellement à l’intégration pour la première fois de données de Chine et du Luxembourg, parmi les plus actifs dans le domaine.

Hedge funds, fonds obligataires ou immobiliers, trusts de gestion d’actifs, etc : le « shadow banking » est devenu un pan très important de la finance mondiale ces quinze dernières années. Depuis la crise des subprimes, le Conseil de stabilité financière (CSF ou Financial stability board, FSB en anglais), un organisme mandaté par le G20, s’est attaché à cartographier méthodiquement cette « finance parallèle » (hors système bancaire traditionnel) plutôt que fantôme ou « de l’ombre », qui est peu ou pas régulée mais pas illégale. Le septième rapport du CSF, publié ce lundi, montre que le phénomène a encore gagné de l’ampleur : à la fin de 2016, le « shadow banking » pesait 45.200 milliards de dollars dans un total de 29 pays (plus de 80% du PIB mondial), en hausse de 7,6% par rapport à l’année précédente. Il représente 13% de l’ensemble des actifs financiers (336.000 milliards de dollars).

Il s’agit de la « finance parallèle » au sens strict du terme, en excluant du périmètre les acteurs financiers non-bancaires (MUNFI, c’est-à-dire assurances, fonds de pension, soit 160.400 milliards de dollars) et les autres intermédiaires financiers (OFI), par exemple les fonds de capital-risque ou de capital-développement, les entreprises de leasing et les captives auto notamment (99.200 milliards). La mesure large de la finance non bancaire, incluant ces autres intermédiaires financiers (OFI), pèse 30% des actifs mondiaux, « le plus haut niveau depuis au moins 2002 » relève le CSF. Lire la suite.

Revenir en haut