SocGen dit avoir résilié les contrats avec Mossack Fonseca

Vendredi 22 juin 2018

SocGen dit avoir résilié les contrats avec Mossack Fonseca

Rédaction Reuters

PARIS (Reuters) - La Société générale a indiqué jeudi avoir résilié l’ensemble des mandats fiduciaires qui la liaient pour le compte de ses clients au cabinet d’avocats Mossack Fonseca à l’origine du scandale dit des “Panama Papers”.

Selon le quotidien Le Monde publié le même jour, la banque française a fait fermer une soixantaine de sociétés-écrans après l’éclatement du scandale.

“Selon les nouveaux documents issus des “Panama Papers”, seules 36 des 64 sociétés encore actives au moment du scandale étaient donc véritablement fermées fin 2017”, écrit le journal.

En réaction aux informations du Monde, la Société générale fait savoir que, pour ses activités de banque privée, elle n’opère désormais plus que depuis des pays ayant signé des accords de coopération fiscale.

“Société générale Private Banking opère ses activités exclusivement depuis des Etats ayant adopté les plus hauts standards en matière de transparence fiscale”, déclare la banque dans une déclaration adressée à Reuters.

“Dans tous ces pays, l’échange automatique de renseignements est en vigueur et la convention d’assistance administrative en matière fiscale a été signée”, poursuit la SocGen.

Les révélations regroupées sous l’appellation “Panama papers” ont été en 2016 l’aboutissement d’une enquête menée pendant un an par 378 journalistes de 77 pays sur 11,5 millions de documents provenant du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialisé dans le montage de sociétés offshore dans des paradis fiscaux.

Cette enquête avait à l’époque révélé que la Société générale aurait ouvert, entre 1977 et 2015, 979 sociétés offshore par l’intermédiaire du cabinet Mossack Fonseca dont 68 encore actives au moment du scandale.

Ces révélations avaient alors entraîné une perquisition au siège de la Société générale par le Parquet national financier dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour “blanchiment de fraudes fiscales aggravées”.

Le cabinet Mossack Fonseca a de son côté cessé ses activités en mars dernier.

Matthieu Protard et Sudip Kar-Gupta, édité par Jean-Michel Bélot

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