« Dubaï Papers » : révélations sur un réseau international de fraude fiscale et de blanchiment

Mercredi 5 septembre 2018

« Dubaï Papers » : révélations sur un réseau international de fraude fiscale et de blanchiment

« L’Obs » a eu accès à des milliers de documents inédits qui lèvent le voile sur un système de blanchiment offshore aux Emirats arabes unis. Explications.

Par Caroline Michel-Aguirre Publié le 05 septembre 2018 à 13h47

Les « Dubaï Papers » nous permettent une plongée inédite dans l’industrie de l’évasion fiscale et du blanchiment de capitaux. Après plusieurs mois d’enquête, « l’Obs » a pu réunir une quantité impressionnante de documents internes, d’éléments d’enquête et de témoignages dévoilant le fonctionnement du groupe Helin, une nébuleuse spécialisée dans l’ingénierie de l’opacité et installée aux Emirats arabes unis. Le groupe Helin brasse des dizaines de millions d’euros chaque année et compte environ de 200 clients recrutés par cooptation : des oligarques russes, des sportifs, des grandes fortunes, des aristocrates et des chefs d’entreprise français, dont nous révélons certains noms.

A sa tête, l’ex-banquière britannique Geraldine Whittaker, dont le trust, W Trust, est l’actionnaire principal du groupe Helin. Elle est associée depuis vingt ans au prince belge Henri de Croÿ, qui est le parrain de l’un de ses enfants. Le prince de Croÿ a été au cœur d’un immense scandale de fraude fiscale en Belgique dans les années 2000. L’Etat belge, qui estimait son préjudice à 75 millions d’euros, l’accusait d’être au cœur d’un vaste réseau de blanchiment de fraude fiscale. « C’était une vraie mafia financière internationale », nous a dit indiqué une source judiciaire belge. En 2015, le « Prince noir », comme l’a surnommé la presse belge, a finalement été acquitté. Lire la suite.

Revenir en haut