Premières condamnations pour corruption au Nigeria des compagnies Shell et ENI

Vendredi 21 septembre 2018

Compte rendu

Premières condamnations pour corruption au Nigeria des compagnies Shell et ENI

Deux intermédiaires ont été jugés en dehors du grand procès impliquant le géant anglo-néerlandais et le groupe pétrolier italien, ouvert au printemps à Milan.

LE MONDE Le 21.09.2018 à 12h44 • Mis à jour le 21.09.2018 à 13h11

Une juge de Milan a prononcé jeudi 20 septembre les deux premières condamnations dans un dossier de corruption présumée au Nigeria impliquant les compagnies pétrolières Shell et ENI, infligeant quatre ans de prison à deux personnes considérées comme des intermédiaires, selon une source judiciaire. Ces deux hommes, le Nigérian Emeka Obi et l’Italien Gianluca Di Nardo, avaient demandé à bénéficier d’une procédure de jugement accéléré. Celle-ci se déroule à huis clos et permet des peines réduites d’un tiers en cas de condamnation.

Les deux prévenus ont donc été jugés en dehors du grand procès impliquant le groupe pétrolier italien ENI et le géant anglo-néerlandais Shell, ouvert au printemps à Milan. La justice soupçonne que sur le 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) versés par les deux groupes en 2011 pour l’acquisition d’une licence pour l’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245, 1,092 milliard de dollars étaient des pots-de-vin.

MM. Obi et Di Nardo ont été condamnés pour « corruption internationale » à quatre ans de réclusion, et à la confiscation de 98,4 millions de dollars pour le premier et de 21 millions de francs suisses pour le second. Le parquet avait requis cinq ans de prison à leur encontre. Lire la suite.

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