Procès des « ripoux » de la PAF : les investissement douteux d’Arnaud Mimran

Samedi 26 janvier 2019

Procès des « ripoux » de la PAF : les investissement douteux d’Arnaud Mimran

Le « héros de la taxe carbone » a été entendu vendredi. Il aurait escroqué l’homme soupçonné d’avoir organisé le trafic de drogue.

Par Vincent Monnier Publié le 26 janvier 2019 à 09h25

Au procès des deux policiers ripoux de la PAF, il était la guets-star de la journée d’hier : Arnaud Mimran, un ancien golden boy, désormais plus connu des services de police que des salles de marché. « Un des héros de la taxe carbone », comme le surnomme avec ironie, l’avocat général, Jean-François Crocq.

Que vient-il faire dans ce dossier ou dans cette galère, c’est selon ? Actuellement écroué à la prison du Havre où il purge une peine à huit ans dans une affaire d’escroquerie à la TVA sur les quotas de carbone, dans laquelle près de 285 millions d’euros ont été détournés des caisses de l’Etat, le financier déchu doit comparaître en mars prochain devant le tribunal correctionnel de Paris pour le volet blanchiment de ce dossier d’importation de cocaïne via Roissy par le biais de mules. En attendant, les avocats de Kamel B., l’homme accusé d’avoir corrompu les deux policiers de la PAF et d’être à la tête du trafic de drogue, l’ont cité comme témoin devant la cour d’assises spéciale. Ils accusent en effet l’affairiste à la réputation sulfureuse d’avoir monté une escroquerie aux dépens de leur client dont il ne serait selon eux ni le complice ni le blanchisseur. Une façon d’alléger, un peu, le dossier déjà bien chargé de Kamel B. La présence d’Arnaud Mimran dans cette affaire de narcotrafic illustre toutefois la porosité entre les différents milieux criminels.

Parrains parisiens

Via vidéoconférence depuis une salle de la prison du Havre, l’intéressé, polo sombre sans manches, Lire la suite.

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