« Pourquoi je me rends » : les confessions de l’ingénieur de la fraude à la taxe carbone

Jeudi 7 février 2019

« Pourquoi je me rends » : les confessions de l’ingénieur de la fraude à la taxe carbone

INFO OBS. En fuite depuis juin 2017, Grégory Zaoui s’est rendu ce mercredi matin à la police. La semaine dernière, il nous avait confié son intention de mettre fin à sa cavale.

Par Vincent Monnier Publié le 06 février 2019 à 18h31

Toutes les cavales ont une fin. Même les meilleures. Grégory Zaoui, considéré par la justice comme « l’ingénieur de la fraude à la taxe carbone », en fuite depuis juin 2017, s’est présenté ce matin dans un commissariat parisien pour se rendre, comme l’a révélé Europe 1. En fin de semaine dernière, l’intéressé nous avait annoncé, lors d’une conversation téléphonique, son intention de mettre un terme à son échappée belle.

Il nous avait confié alors : «  »Même si on appelle cela une cavale, moi, je parle plutôt de mise en retrait.«  »

Pas sûr que les magistrats goûtent la nuance. « Je n’ai pas bougé, je n’ai pas quitté la France, j’étais même à quelques arrondissements du palais de justice », nous a expliqué Grégory Zaoui. Une cavale de proximité, donc, durant laquelle l’intéressé nous assure avoir même occupé un emploi, malgré le mandat d’arrêt dont il faisait l’objet : « J’ai même eu des feuilles de paie ».

Après un an de demi de semi-clandestinité, Grégory Zaoui dit vivre sa future reddition comme un soulagement : «  »J’ai vécu tous les jours avec la boule au ventre, je suis épuisé. Je n’ai pas vu mes enfants depuis de longs mois. Je veux désormais assumer ma responsabilité et en finir avec cette affaire.«  »

Dans le petit milieu des affairistes, Grégory Zaoui, 48 ans, passe pour le concepteur de l’escroquerie à la taxe carbone, cette entourloupe sans précédent ayant coûté la bagatelle de 1.6 milliard d’euros aux caisses de l’Etat entre 2008 et 2009. L’arnaque du siècle, comme on l’a Lire la suite.

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