Affaire UBS : « L’État m’a utilisée puis laissé tomber »

Jeudi 21 février 2019

Fraude fiscale

Affaire UBS : « L’État m’a utilisée puis laissé tomber »

Propos recueillis par Béatrice Mathieu, publié le 21/02/2019 à 08:31 , mis à jour à 15:05

L’ex-cadre d’UBS et lanceuse d’alerte dans l’affaire de fraude fiscale se dit aujourd’hui abandonnée par l’État.

Pour des fautes d’une « exceptionnelle gravité », le géant bancaire suisse UBS a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Paris à une amende de 3,7 milliards d’euros, la plus lourde peine jamais infligée par la justice française dans une affaire d’évasion fiscale. Dans la foulée, la première banque privée du monde, sa filiale française et trois de ses anciens cadres ont été condamnés à payer 800 millions d’euros de dommages et intérêts à l’État français, partie civile. Pour la lanceuse d’alerte Stéphanie Gibaud, ancienne directrice marketing de la banque en France, en partie à l’origine de l’affaire, cette sanction sonne comme une victoire. Mais elle lui laisse aussi un goût amer : celle qui a fourni pendant près d’un an des informations confidentielles aux enquêteurs des douanes sur les agissements d’UBS alors qu’elle était encore employée par la banque a obtenu le statut de « collaborateur occasionnel de service public » par le tribunal administratif, mais n’a toujours pas reçu un centime de rétribution de la part de l’État. Sans emploi, vivant des minima sociaux, elle dénonce le cynisme de l’État français. Interview cash. Lire la suite.

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