Vous ne vivrez plus vos vacances aux Seychelles de la même manière

Vendredi 10 mai 2019

Vous ne vivrez plus vos vacances aux Seychelles de la même manière

Le journaliste Jean-François Dupaquier raconte la face sombre de ces atolls paradisiaques, et notamment leur implication dans le génocide rwandais.

crime contre l’humanité

par Theo Englebert

10 May 2019, 9:19am

Extraits de l’article sur le site de Vice :

Il n’existait quasiment aucun livre sérieux en langue française sur le sujet. Journaliste d’investigation, Jean-François Dupaquier publie ce mois-ci un livre salutaire Les Seychelles. L’envers de la carte postale qui vient combler ce vide. Vous pourrez désormais aller vous dorer la pilule dans cette petite dictature en toute connaissance de cause.

Le régime en place dans l’archipel a aidé Bachar el-Assad à bombarder sa propre population, soutenu le régime d’apartheid en Afrique du Sud et livré des armes aux génocidaires rwandais. Pour vous aider à préparer vos vacances, nous nous sommes longuement entretenu avec l’auteur pour discuter de tous ces points.

[…] Une banque française apparaît dans le financement de ces stocks d’armes. Que vient faire la BNP dans toute cette histoire ? Pour financer une livraison internationale d’arme, il faut une banque de référence qui va garantir le transfert de fonds en Europe. L’oligarchie seychelloise réclame que ces armes soient payées avant livraison. Dans une situation de génocide, on ne peut pas faire de crédit… C’est la BNP qui va accepter.

Pourquoi fait-elle cela ? La question se pose encore. Les bénéfices représentent peut-être quelques dizaines de milliers d’euros maximum. Or, le risque, c’est que les dirigeants de la BNP soient condamnés à perpétuité pour complicité de génocide qui est un crime imprescriptible. Les juges d’instruction en France sont saisis d’une plainte. Les dirigeants de la banque devront un jour répondre.

Quelles ont été les conséquences quand l’ONU a découvert cette transaction ? Malheureusement, si on vous propose un travail d’expert à l’ONU, il faut savoir que vous serez très bien payé pour ne rien découvrir. Le poids de Paris, membre permanent du conseil de sécurité, est considérable. Ceci a pesé lourd dans la création du périmètre du Tribunal pénal international pour le Rwanda. L’ONU a sagement laissé ses enquêteurs conclure qu’il n’y avait rien à investiguer. Lire la suite.

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