The Offshore Connection : les banques et l’éthique
DIDIER CAVENG 17/06/2019
Ici, la Fifa a ouvert une enquête sur un membre de sa commission d’éthique le liant à plusieurs personnes inculpées par la justice américaine dans un scandale de corruption. Là, un haut fonctionnaire du gouvernement français est cité comme actionnaire de deux sociétés dans un paradis fiscal. Deux affaires parmi tant d’autres qui se révèlent fort embarrassantes. Si rien d’illégal n’est pour l’heure prouvé, et si être actionnaire de société offshore n’est pas une infraction en soi, on peut juger cela moralement condamnable. Et cela entretient le climat malsain de connivence entre la politique, les milieux financiers et bancaires et des pratiques très peu avouables.
A l’occasion d’une enquête planétaire sur les paradis fiscaux, qui a été effectuée par plus d’une centaine de médias membres du Consortium international des journalistes d’investigation et qui porte sur une période de quelque 40 années, la finance offshore mondiale a été pointée du doigt. Ils avaient mis au jour un vaste système de montages offshore utilisé par des chefs d’Etat, des milliardaires, des stars du sport ou encore des célébrités, permettant de dissimuler leurs actifs.
Rappelons qu’une société offshore est une société souvent exempte d’impôts qui n’exerce aucune activité sur le territoire où elle est constituée. C’est donc une société non résidente en opposition à la société dite onshore, résidente. Lire la suite.