Cette oligarchie algérienne qui investit en masse dans l’immobilier parisien

Jeudi 25 juillet 2019

Cette oligarchie algérienne qui investit en masse dans l’immobilier parisien

Depuis des décennies, ministres, hauts fonctionnaires et grands patrons algériens investissent dans les plus beaux quartiers de la capitale. D’où provient l’argent ?

Par Céline Lussato Publié le 25 juillet 2019 à 07h00

C’est l’un des quartiers les plus huppés de Neuilly, face au bois de Boulogne et à deux pas de la Fondation Louis Vuitton. L’un de ces ghettos chics au voisinage trié sur le volet par un prix au mètre carré avoisinant les 15 000 euros. « M. Bedjaoui ne vous recevra pas finalement. » Posté derrière la porte en verre de l’immeuble de style haussmannien, le bras droit de l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères est catégorique : l’entrevue qu’il nous avait proposée au téléphone pour évoquer ses biens en France est tout simplement annulée. Il a « changé d’avis ». Il ajoute :

"« M. Bedjaoui n’a aucune raison de vous parler. Ces questions doivent être réglées entre Algériens. »"

L’ancien ministre, ex-diplomate, qui, la veille, nous assurait au téléphone « je n’ai rien à me reprocher tout est en règle », refuse donc d’expliquer comment ses revenus de haut fonctionnaire lui ont permis d’acheter en 2011 ce très grand appartement à une princesse saoudienne pour 3,45 millions d’euros.

La partie émergée de l’iceberg

Apparatchiks, politiciens, patrons… un grand nombre d’officiels algériens – actuels ou passés – et d’hommes d’affaires investissent dans la pierre, notamment dans les quartiers les plus élégants d’Ile-de-France. Combien de ces luxueux appartements sont des « biens mal acquis », achetés avec de l’argent sale, issu de la corruption en particulier ? Combien, au contraire, sont simplement Lire la suite.

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