La Chine, far west des hedge funds

Mercredi 31 juillet 2019

La Chine, far west des hedge funds

Près de 9.000 gérants alternatifs sont en concurrence en Chine. Les fortunes se font et se défont d’une année à l’autre, suivant les montagnes russes des marchés boursiers chinois. Face au risque d’abus, les autorités commencent à réagir.

Par Bastien Bouchaud Publié le 30/07 à 10h25 Mis à jour le 30/07 à 15h50

Ames sensibles s’abstenir. Investir sur les marchés chinois nécessite d’avoir l’estomac bien accroché. Les chutes de cours brutales et les envolées soudaines sont monnaies courantes, tout comme les suspensions de cotation à durée indéterminée. Ce terrain de jeu est encore largement dominé par les particuliers, au contraire des marchés développés, où les investisseurs institutionnels mènent la danse. Près de 9.000 gérants alternatifs, souvent autodidactes, sont en concurrence pour gagner la confiance des investisseurs sur un marché d’environ 300 milliards d’euros. Pour y parvenir, ils doivent afficher des rendements spectaculaires, quitte à prendre des risques démesurés.

[…] 300 gestionnaires radiés

Face au risque d’abus, les régulateurs s’intéressent de plus près au secteur. L’Association de gestion d’actifs en Chine, qui est en charge de l’enregistrement des hedge funds, a déjà radié de ses listes 300 gestionnaires d’actifs cette année. Le gendarme local des marchés financiers, la CSRC, s’est aussi emparé du sujet. Des problèmes ont été relevés sur près d’un tiers des 453 fonds étudiés par le régulateur l’an dernier, allant de levées de fonds illégales au détournement, une proportion au plus haut depuis au moins trois ans. Lire la suite.

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