Trafic d’art : comment Daesh utilise les ports francs pour écouler les œuvres d’art pillées
Trafic d’art : comment Daesh utilise les ports francs pour écouler les œuvres d’art pillées
Par Jean-Baptiste d’Albaret
Mercredi 27 novembre 2019 à 10:06
[...] Les ports francs, ultime étape du trafic d’art
Reste une étape, spécifique au marché de l’art, qui est celle du stockage. En effet, comment dissimuler une grande pièce, muséale, que l’on ne peut consommer et que pourtant l’on souhaite conserver ? C’est pour répondre à ce besoin qu’ont été créés, dans les pays à juridiction avantageuse, les ports francs.
Pièces cardinales dans les dispositifs de vente, notamment du célèbre marchand d’arts Yves Bouvier, les ports francs permettent, dans la plus grande opacité, de contrevenir aux exigences de traçabilité du marché de l’art, tout en permettant le stockage, dans le temps long, d’œuvres illicites. Ce n’est pas pour rien que les parlementaires européens de la Commission spéciale Tax3, une commission spéciale dédiée à la lutte contre le blanchiment d’argent, ont pointé du doigt le manque de transparence dans la gestion par Yves Bouvier de ces infrastructures.
Au niveau national, les mêmes causes produisant les mêmes effets, le CLOB juge très durement les ports francs. « En matière de blanchiment, la présence de ports francs au niveau international permet aux criminels de stocker à long terme des biens de grande valeur en leur offrant anonymat, sécurité et opacification de la traçabilité du bien » explique l’organisme spécialisé, qui estime même que « le transfert de biens dans les ports francs doit constituer un critère d’alerte ». Lire la suite.
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