Retraites : le patron de BlackRock France regrette d’être « pris à partie dans une polémique infondée »

Jeudi 2 janvier 2020

Retraites : le patron de BlackRock France regrette d’être « pris à partie dans une polémique infondée »

Par L’Obs avec AFP Publié le 02 janvier 2020 à 15h25

Paris (AFP) - Le président du gestionnaire d’actifs BlackRock France, Jean-François Cirelli, a regretté jeudi auprès de l’AFP d’être « pris à partie dans une polémique infondée », après les critiques de l’opposition au sujet de sa promotion dans l’ordre la Légion d’Honneur en plein conflit social sur les retraites.

« A titre personnel, je regrette d’être pris à partie dans une polémique totalement infondée, manifestement animée par des objectifs politiques », a-t-il déclaré.

« BlackRock n’est pas un fonds de pension, il ne distribue aucun produit d’épargne retraite et nous n’avons pas l’intention de le faire », a rappelé celui qui dirige les activités de BlackRock depuis 2016 après avoir dirigé GDF-Suez puis Engie entre 2005 et 2015.

Chevalier de la Légion d’Honneur depuis 2006, M. Cirelli a été promu officier de la Légion d’Honneur, sur le contingent du Premier ministre, ce qui a déclenché les foudres de l’opposition qui y voit le choix du « camp des fonds de capitalisation ».

Âgé de 61 ans, M. Cirelli a été conseiller économique du président Jacques Chirac de 1995 à 2002 puis directeur adjoint du cabinet du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin de 2002 à la mi-2004.

« A plusieurs reprises, nous nous sommes exprimés pour dire que nous n’avions pas cherché à influencer le gouvernement ni sur la réforme actuelle des retraites, ni sur la loi Pacte », a affirmé M. Cirelli.

« Concernant les retraites, nous avons toujours dit, et moi le premier, que nous étions conscients que la choix de la France est le régime par répartition et cela restera ainsi », a-t-il poursuivi.

« En revanche nous nous sommes félicités dans un document public, mis en ligne en juin sur note site internet, après le vote de la loi Pacte, de certaines mesures prévues par le texte », mais « il ne s’agit ni d’un document secret, ni d’instructions au gouvernement. Nous avons envoyé cette note à l’ensemble des acteurs concernés par la reforme, y compris l’administration », a développé le responsable.

« Si la réforme proposée a un impact positif, ce sera pour les établissements qui proposent de l’épargne retraite, ce qui n’est pas notre cas », a-t-il souligné.

Présent en France depuis 2006, l’américain BlackRock est considéré comme le plus gros gestionnaire d’actifs indépendant au monde.

Au 30 septembre 2019, le groupe né en 1988 gérait près de 6.960 milliards de dollars d’actifs pour le compte d’investisseurs dans le monde entier.

Quelque 180 personnes sont employées en France par BlackRock et au 30 septembre, le groupe gérait 27,4 milliards d’euros pour le compte de clients français.

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