François Fillon et son très cher carnet d’adresses

Jeudi 20 février 2020

François Fillon et son très cher carnet d’adresses

Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme Publié hier à 05h23, mis à jour hier à 07h30

Enquête A l’approche du procès du couple Fillon, qui s’ouvre le 24 février à Paris, « Le Monde » révèle, dans une enquête en deux volets, les dessous d’un dossier hors norme. Seconde partie : les liens de proximité de l’ex-premier ministre avec certains grands patrons.

Dix années durant, de 2007 à 2017, François Fillon aura évolué en classe affaires. Et pas seulement en avion. L’ancien candidat de la droite à la présidentielle de 2017 a pourtant tendance à l’oublier aujourd’hui, lorsqu’il s’agit d’assumer certaines relations amicales mâtinées d’affairisme. Si l’ancien premier ministre doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, à partir du 24 février, pour « détournement de fonds publics » et « abus de biens sociaux », pour s’expliquer sur les emplois suspects dont a bénéficié sa femme Penelope, le procès fera sans doute apparaître, en filigrane, son attrait pour le monde de la finance et les liens de proximité noués avec certains de ses plus éminents représentants. Des liens sur lesquels les investigations conduites par les juges Serge Tournaire, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau, qui l’ont renvoyé avec son épouse en correctionnelle, jettent une lumière crue.

Quand la mémoire d’un ex-chef de gouvernement défaille, on peut toujours compter sur les archivistes de l’Etat. Pour François Fillon, ce fut le cas le 20 juillet 2017. Ce jour-là, les juges l’interrogent sur certaines de ses amitiés supposément intéressées. Il est question, en particulier, de sa relation avec le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, le patron de la holding Fimalac, spécialisée dans les industries du Web et du divertissement, qui n’a pas souhaité répondre aux questions du Monde à ce sujet. Lire la suite.

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