« #Papergate : vers un nouveau scandale de corruption classé sans suite ? »

Jeudi 27 février 2020

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« #Papergate : vers un nouveau scandale de corruption classé sans suite ? »

Le scandale de la corruption qui éclabousse à nouveau la Banque mondiale n’est sans doute que la partie émergée de l’iceberg. En tant que détentrice du plus grand nombre de droits de vote dans le CA de cette institution, la Belgique ne peut plus fermer les yeux.

Nouveau coup de tonnerre à la Banque mondiale. Le 18 février sortait une étude commanditée par la banque révélant qu’en moyenne 7,5 % de son aide fournie à 22 pays est détournée par les classes dirigeantes. Ce rapport montre que ces dernières placent ensuite cet argent volé dans des paradis fiscaux. Si cette étude met à mal la Banque mondiale au point où cette affaire est baptisée #papergate suite aux tentatives de la direction de censurer cette étude, ce n’est pourtant pas la première fois qu’un rapport démontre que les financements de la Banque mondiale nourrissent la corruption.

[…] #Papergate : la partie émergée de l’iceberg

L’étude se limite à quelques pays principalement africains et ne fait que retracer l’aide détournée qui a été déposée directement sur des comptes étrangers. Se faisant, l’étude ne rend pas compte de l’argent qui est placé sur des comptes étrangers après avoir transité par des intermédiaires financiers, ni de l’argent détourné qui ne se retrouve pas sur ces comptes.

De plus, l’étude ne s’intéresse pas à l’évasion fiscale par les entreprises privées qui sont financées par la Banque mondiale. Or, les sommes en jeu sont considérables. Le FMI estime le montant annuel de l’évasion fiscale à plus de 200 milliards de dollars dans les pays dits « en développement », soit davantage que le montant total de l’aide publique au développement. Lire la suite.

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