L’Ouzbékistan dit avoir reçu de Paris des millions détournés par la fille de l’ex-président

Jeudi 14 mai 2020

L’Ouzbékistan dit avoir reçu de Paris des millions détournés par la fille de l’ex-président

14 mai 2020 Par Agence France-Presse

  • Mediapart.fr

Les autorités ouzbèkes ont annoncé jeudi avoir reçu de la part de la France 10 millions de dollars d’avoirs « illégalement aquis » par la fille du défunt ex-président de ce pays autoritaire d’Asie centrale.

Les autorités ouzbèkes ont annoncé jeudi avoir reçu de la part de la France 10 millions de dollars d’avoirs « illégalement aquis » par la fille du défunt ex-président de ce pays autoritaire d’Asie centrale.

Selon le ministère de la Justice, ces actifs autrefois contrôlés par Goulnara Karimova ont été « transférés dans le budget d’Etat de l’Ouzbékistan » après avoir été restitués par la France.

Les autorités ouzbèkes n’ont pas précisé la nature des avoirs concernés, qui ne sont qu’une infime partie des quelque 1,3 milliard de dollars que l’Ouzbékistan réclame à plusieurs pays depuis l’emprisonnement de Mme Karimova en 2017.

L’année dernière, la Suisse avait rendu à l’Ouzbékistan plus de 130 millions de dollars déposés dans des banques helvétiques. En 2019 également, une décision de la justice française a ordonné la restitution à Tachkent de biens immobiliers valant des dizaines de millions d’euros acquis illicitement en France par Mme Karimova.

Fille aînée de l’ex-président ouzbek Islam Karimov qui a dirigé l’ex-république soviétique d’une main de fer jusqu’à sa mort en 2016, Goulnara Karimova fut un temps toute puissante avant de tomber en disgrâce, puis d’être emprisonnée pour fraude et détournement.

En mars, sa peine a été alourdie à plus de 13 ans de réclusion.

En juin 2019, cette ex-diplomate et chanteuse pop avait assuré avoir reversé à l’Etat plus d’un milliard d’euros de ses « avoirs personnels », demandant pardon au peuple ouzbek pour les « déceptions qu’elle a pu engendrer ».

La justice ouzbèke l’accuse d’avoir fait partie d’un « groupe criminel » contrôlant des actifs dans douze pays, dont des propriétés à Londres, Dubaï, un château près de Paris ou encore une villa sur la Côte d’Azur.

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