L’ombre d’un truand sur le procès Alstom

Mercredi 11 janvier 2006 — Dernier ajout lundi 25 septembre 2017

L’ombre d’un truand sur le procès Alstom

Société

Etienne Leandri, proche de Pasqua mort il y a dix ans, voit sa vie étalée au grand jour.

Par Renaud LECADRE

mercredi 11 janvier 2006

Extaits :

Etienne Leandri, 1915-1995. Le personnage est fantasmatique. Compagnon de route de Charles Pasqua, il a aussi ses entrées chez François Mitterrand. Jamais poursuivi du temps de sa splendeur, l’homme fait actuellement l’objet d’un déballage post-mortem avec l’ouverture, aujourd’hui à Paris, du procès Alstom (lire ci-contre). Le premier du genre où les noms de Pasqua et Leandri seront évoqués.

Leandri se fait « arrangeur » auprès de grandes boîtes françaises (Thomson, Elf, GMF, Lyonnaise et Générale des eaux). Cela va du recouvrement musclé de créances à la contrepartie off-shore d’un deal. Il entre définitivement dans la cour du CAC 40 aux côtés de Nadhmi Auchi, milliardaire irakien réfugié à Londres, menacé de mort par le régime de Saddam Hussein. Leandri se fait le relais de ses craintes auprès de Charles Pasqua à l’Intérieur. Le compagnonnage Pasqua-Leandri, entamé à l’époque du SAC, se poursuit sur fond de méandres franco-irakiens.

Avec Auchi ­ important actionnaire de la banque Paribas ­ dans sa poche, Leandri sauve la GMF d’une mauvaise passe sur l’île de Saint-Martin. Pour Elf, il organise un portage sur la compagnie espagnole Ertoil, toujours avec Auchi. Pour Thomson, alors en négociation sur la vente de frégates à Taiwan, Leandri fait le lien entre son PDG Alain Gomez et Alfred Sirven, une autre connaissance, afin que Elf mette en branle son réseau asiatique. Trois grandes affaires où Etienne Leandri a joué un rôle important sans se retrouver au centre des préoccupations des enquêteurs.

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