Félicien Kabuga, la détention et un procès pour horizon

Mercredi 27 mai 2020

Félicien Kabuga, la détention et un procès pour horizon

La Cour d’appel de Paris a refusé, mercredi 27 mai, de libérer l’ex-homme d’affaires rwandais Félicien Kabuga, inculpé de crimes contre l’humanité par la justice internationale et arrêté le 16 mai à Asnières-sur-Seine

Richard Werly Publié mercredi 27 mai 2020 à 20:05 Modifié mercredi 27 mai 2020 à 20:23

Sa toux sonore, ponctuée d’un mouchoir en papier jeté dans la poubelle placée devant sa chaise, couvre la voix de son avocat. Félicien Kabuga, chemise bleue et jean, n’est pas tout à fait devant nous, comme lors d’une comparution normale. La salle Voltaire de l’ancien Palais de justice de Paris, où la presse et le public ont pris place, sert juste de lieu de retransmission vidéo. L’ex-homme d’affaires Rwandais, âgé de 84 ans et arrêté le 16 mai à Asnières-sur-Seine, comparaît devant les juges dans une autre salle de la cour d’appel. Lors de l’interruption d’audience, plusieurs membres de sa famille, surtout des femmes, se sont approchés de l’écran et de la caméra pour lui faire signe. Comme s’ils savaient, malgré les affirmations de la défense, qu’ils n’ont plus guère de chance de revoir rapidement le vieil homme libre de ses mouvements.

[…] La prison restera pour l’heure l’horizon de celui qu’une poignée de Rwandais tutsis, sur les bancs du public, désignent comme « le portefeuille des bourreaux » et le père des « Interahamwe », les milices hutues de sinistre mémoire : « L’insuffisance des garanties de représentation devant la justice et les risques pour l’ordre public, en France ou ailleurs, justifient la détention provisoire », assène la magistrate. A l’administration pénitentiaire de veiller sur l’état de santé préoccupant de l’accusé. Lire la suite.

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