Alexandre Djouhri, s’estimant victime d’un traquenard, refuse de payer sa caution

Jeudi 18 juin 2020

L’Obs Justice

Alexandre Djouhri, s’estimant victime d’un traquenard, refuse de payer sa caution

Remis en liberté en raison du Covid-19, l’homme d’affaires, mis en examen dans l’affaire du supposé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, avait jusqu’au 16 juin pour régler une caution de 2 millions d’euros. Ce qu’il se refuse à faire, au risque de retourner en prison.

Par Vincent Monnier Publié le 18 juin 2020 à 17h06 Mis à jour le 18 juin 2020 à 18h20

L’anecdote ne manque pas de piquant. Début juin, Alexandre Djouhri se voit contraint de quitter l’appartement du XVIe arrondissement de Paris où il est assigné à résidence depuis la mi-mars. En raison de travaux, l’homme d’affaires de 61 ans doit déménager pour une autre adresse de l’ouest de la capitale. Un changement de domicile dont la justice a été tenue informée.

Le jour J, son bracelet électronique lui est retiré comme convenu afin qu’il fasse le déplacement sans alerter par erreur les services de surveillance. Il ne lui sera finalement remis que six jours plus tard. Un étonnant oubli de la part de la justice. « Je croyais pourtant que je présentais un sérieux risque de fuite », sourit l’intéressé à l’évocation de l’épisode. Ce n’est pas la première fois qu’une histoire similaire se produit. En mars, lors de sa sortie prison, ses passeports français et algériens lui avaient déjà été remis par erreur.

Le risque de fuite, c’est pourtant l’un des arguments régulièrement énoncés par les magistrats à son propos. C’est l’une des justifications récemment avancées par Aude Buresi, l’une des deux juges d’instruction en charge du dossier, pour refuser le transfert médical d’Alexandre Djouhri, lequel souffre de graves pathologies cardiaques, dans une clinique de Genève, où il réside depuis 1995.

C’est aussi ce risque de fuite qui a motivé son placement en détention en janvier, après sa remise par les autorités Lire la suite.

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