Un nouveau record de 212 défenseurs de l’environnement tués en 2019

Mercredi 29 juillet 2020

Planète

Un nouveau record de 212 défenseurs de l’environnement tués en 2019

Le bilan annuel publié mercredi par l’ONG britannique Global Witness surpasse le précédent record de 2017 où 207 morts avaient été enregistrées.

Publié aujourd’hui à 04h04, mis à jour à 07h23

Au prix de leur vie, un peu partout dans le monde, ils se battent contre la déforestation, les mines ou des projets agro-industriels : au moins 212 défenseurs de l’environnement ont été tués en 2019, un nouveau record, selon Global Witness.

« A une période où nous avons particulièrement besoin de protéger la planète contre les industries destructrices et émettrices de CO2, les meurtres de défenseurs de l’environnement et des terres n’ont jamais été aussi nombreux » depuis le début du décompte, en 2012, constate l’ONG britannique.

Leaders autochtones, rangers chargés de protéger la nature ou militants ordinaires… Le bilan annuel publié mercredi 29 juillet surpasse le précédent record de 2017 où 207 morts avaient été enregistrées. Et comme chaque année, « nos chiffres sont presque certainement sous-évalués », avertit Global Witness.

Les mines, secteur le plus meurtrier

En 2019, la moitié des meurtres se sont produits dans seulement deux pays : la Colombie, qui avec 64 victimes se classe largement en tête dans une Amérique latine qui représente deux tiers de ce décompte macabre, et les Philippines, avec 43 morts.

Dans les deux pays, comme dans le reste du monde, les représentants des peuples autochtones (40 % des tués en 2019) qui vivent au plus près de la nature « subissent un risque disproportionné de représailles » lorsqu’ils se battent pour défendre « leurs terres ancestrales ». Par exemple aux Philippines, Datu Kaylo Bontolan, leader du peuple Manobo, a été tué lors d’un bombardement aérien en avril 2019 alors qu’il luttait avec sa communauté contre un projet minier.

Les mines sont d’ailleurs le secteur le plus meurtrier pour les défenseurs de l’environnement (50 morts). En Colombie, la militante écologique et leader communautaire noire Francia Marquez a failli perdre la vie en défendant l’eau contre les exploitations minières dans le sud-ouest du pays. Elle a échappé de peu à un attentat à la grenade l’an dernier, doublé d’une fusillade sur une route du Cauca, quelques mois après avoir reçu le prix Goldman 2018, considéré comme le Nobel de l’environnement. Lire la suite.

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