Des banques suisses critiquées pour leur implication dans le pétrole amazonien

Mercredi 12 août 2020

Matières premières

Des banques suisses critiquées pour leur implication dans le pétrole amazonien

Les ONG Stand.earth et Amazon Watch accusent des banques européennes de double langage : d’un côté, elles disent s’engager pour l’environnement, et de l’autre elles financent le négoce de pétrole péruvien et équatorien au mépris des risques pour la biodiversité et les populations locales

Mathilde Farine Publié mercredi 12 août 2020 à 10:01 Modifié mercredi 12 août 2020 à 10:28

C’est avant tout le double langage que pointent les ONG Stand.earth et Amazon Watch. D’un côté, des banques qui disent s’engager pour la protection du climat ou des populations indigènes. De l’autre, ces mêmes banques qui financent le négoce de pétrole issu de la région des « bassins sacrés » (Amazon Sacred Headwaters) en Equateur. Cela alors que les risques pour la biodiversité et pour les populations locales ont déjà été largement décrits, soulignent les deux organisations américaines dans un rapport publié mercredi matin.

Elles détaillent ainsi les financements de plusieurs établissements, dont UBS et Credit Suisse, entre 2009 et 2020 pour le négoce de pétrole amazonien. Ils seraient 19 au total, parmi lesquels figurent aussi la Banque cantonale de Genève, les filiales suisses de plusieurs banques, dont BNP Paribas, Indosuez ou ING. Selon le rapport, ils sont « activement complices des impacts de l’industrie pétrolière sur la forêt tropicale amazonienne, dont des marées noires, des dégâts pour les peuples indigènes et la destruction du climat ». Le rapport pointe Genève en particulier pour son rôle dans le négoce de pétrole. Lire la suite.

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