En Birmanie, des affaires qui risquent de ne pas faire les affaires des banques

Lundi 31 mai 2021

Droits de l’homme

En Birmanie, des affaires qui risquent de ne pas faire les affaires des banques

Dans un rapport publié ce jeudi par BankTrack et Justice for Myanmar, neuf groupes bancaires, dont BNP Paribas et La Banque postale, sont alertés sur leurs investissements dans des sociétés qui risquent de se rendre complice de crimes.

par Arnaud Vaulerin publié le 27 mai 2021 à 3h59

Elles risquent d’être associées à des violations et à des crimes en Birmanie, sinon accusées d’y contribuer. Neuf grandes banques internationales sont pointées du doigt dans un rapport publié ce jeudi par BankTrack et Justice for Myanmar. Les deux ONG se sont penchées sur les investissements de puissants groupes bancaires dans le capital d’entreprises potentiellement « impliquées dans des violations des droits de l’homme en Birmanie », où au moins 825 personnes ont été tuées et 5 400 arrêtées, dans un déchaînement de violences généralisé et croissant depuis le coup d’Etat du général Min Aung Hlaing le 1er février.

BankTrack et Justice for Myanmar sont parvenus à identifier des établissements et à établir que ces neuf banques géraient collectivement plus de 24,4 milliards de dollars en actions dans 18 sociétés d’Etat ou directement liées au régime militaire. Dans cette liste figurent en tête les japonais Mitsubishi UFJ Financial Group et Sumitomo Mitsui Financial Group, puis les groupes américains JPMorgan Chase, Morgan Stanley, Bank of America et Wells Fargo, les suisses UBS et Crédit suisse et le français BNP Paribas. Cette dernière avait déjà été accusée de « complicité » avec la junte birmane en 2010 lors de la publication d’un rapport de l’ONG Earth Rights international. BNP Paribas avait été agent payeur de Total pour ses projets en Birmanie jusqu’en 2008, date à laquelle la banque avait mis fin à ce rôle, comme elle l’avait indiqué à Libération à l’époque. Lire la suite.

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