Bagdad révoque la licence d’une firme de sécurité américaine accusée d’être impliquée dans la mort de civils irakiens

Lundi 17 septembre 2007 — Dernier ajout mardi 18 septembre 2007

Bagdad révoque la licence d’une firme de sécurité américaine accusée d’être impliquée dans la mort de civils irakiens

AP | 17.09.2007 | 18:30

Le gouvernement irakien a annoncé lundi qu’il suspendait l’autorisation de Blackwater USA, une firme américaine de sécurité soupçonnée d’être impliquée dans la mort de huit civils lors d’une fusillade après un attentat à la voiture piégée dimanche au passage d’un convoi du Département d’Etat.

C’est la dernière des mises en cause des firmes privées américaines de sécurité qui opèrent en Irak sans aucun contrôle ou presque.

Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur irakien Abdul-Karim Khalaf, huit civils ont été tués et 13 autres blessés quand de présumés employés de Blackwater ont ouvert le feu dans un quartier à majorité sunnite de l’ouest de Bagdad. « Nous avons annulé la licence de Blackwater et les avons empêcher de travailler sur tout le territoire irakien », a-t-il dit. « Nous renverrons également ceux qui sont impliqués devant les autorités judiciaires irakiens ».

D’après Abdul-Karim Khalaf, les récits des témoins impliquent Blackwater mais l’enquête sur la fusillade se poursuit. On ignorait si la révocation de l’autorisation de Blackwater, une firme basée en Caroline-du-Nord, était ou non temporaire.

Blackwater assure la sécurité de nombreuses opérations civils américaines en Irak. Cette compagnie discrète, dirigée par un ancien membre des commandos de la marine américaine, compterait un millier d’employés en Irak et pour au moins 800 millions de dollars de contrats du gouvernement américain. C’est l’une des firmes principales opérant en Irak, avec notamment sa flotte d’hélicoptères.

Signe de la gravité de l’affaire, le Département d’Etat américain a fait savoir que la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice comptait appeler au téléphone le Premier ministre Nouri al-Maliki pour lui faire part de ses regrets après la fusillade et l’assurer que le gouvernement américain avait lancé une enquête pour veiller à ce que de tels événements ne se reproduisent pas.

Mais le ministre de l’Intérieur irakien Jawad al-Bolani a parlé d’un "crime que l’on ne peut pas taire« . »Tout le monde doit comprendre que ceux qui veulent de bonnes relations avec l’Irak doivent respecter les Irakiens", a-t-il lancé sur la chaîne d’information Al-Arabiya, basée à Dubaï.

© AP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Associated Press.

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