Soupçons de blanchiment : la banque néerlandaise ABN Amro va verser 480 M d’euros pour solder des poursuites
19 avr. 2021 Par Agence France-Presse
- Mediapart.fr
La banque néerlandaise ABN Amro, troisième banque du pays qui faisait l’objet d’une d’une enquête pour blanchiment d’argent, va payer 480 millions d’euros pour solder ces poursuites, après avoir conclu un accord avec les autorités, a-t-elle annoncé lundi.
La banque néerlandaise ABN Amro, troisième banque du pays qui faisait l’objet d’une d’une enquête pour blanchiment d’argent, va payer 480 millions d’euros pour solder ces poursuites, après avoir conclu un accord avec les autorités, a-t-elle annoncé lundi.
Le parquet néerlandais avait ouvert une enquête en 2019 sur ABN Amro, estimant que la banque n’avait « pas suffisamment surveillé » les comptes bancaires de ses clients et « pas rapporté des transactions irrégulières » ou les avait signalées « trop tard ».
« Entre 2014 et 2020, ABN Amro (…) n’a pas suffisamment assuré sa mission de contrôle anti-blanchiment d’argent », a admis l’établissement dans un communiqué.
« ABN Amro a accepté la transaction de 480 millions d’euros proposée par le ministère public » néerlandais, a-t-il ajouté.
Deux anciens dirigeants d’ABN Amro, Chris Vogelzang et Gerrit Zalm, ont annoncé dans la foulée qu’ils quittaient les fonctions qu’ils occupent actuellement au sein de la banque danoise Danske Bank, au regard des conclusions de l’enquête.
La justice s’était intéressée à ABN Amro après une demande en août 2019 de la Banque nationale néerlandaise (DNB) qui souhaitait que l’établissement audite l’ensemble des comptes de ses cinq millions de clients particuliers aux Pays-Bas.
L’Etat néerlandais détient 56% d’ABN Amro, ce qui fait de lui le principal actionnaire de la banque.
Le ministère public néerlandais avait déjà ouvert une enquête en mars 2017 à l’encontre d’ING, principale banque des Pays-Bas, la jugeant coupable de « sérieux manquements dans la prévention du blanchiment d’argent ».
ING avait conclu un accord en septembre 2018 avec les autorités, prévoyant le versement d’une amende de 775 millions d’euros pour solder cette affaire d’usage frauduleux de ses comptes, qui avait coûté son poste au directeur financier.