Au Vatican, le grand nettoyage financier du « James Bond » fribourgeois René Brülhart

Lundi 13 mars 2017

Au Vatican, le grand nettoyage financier du « James Bond » fribourgeois René Brülhart

Quatre ans après l’arrivée du Pape François, le Fribourgeois René Brülhart, alias « James Bond », assure avoir accompli des pas de géant à la tête de l’autorité anti-blanchiment du Vatican. Afin d’éliminer les opérations opaques de « la banque du pape », longtemps éclaboussée par les scandales

L’Autorité d’information financière (AIF) se niche à quelques pas de la résidence du pape François, qui fête lundi ses quatre ans à la tête de l’Eglise catholique. Pas de doute : les bureaux, ornés de crucifix, sont bien au service de la papauté, comme le rappelle son président, René Brülhart.

Avant sa mission en terre papale, cet avocat fribourgeois avait relevé le défi de mettre au diapason des normes internationales la place financière du Liechtenstein, pas forcément ravie de l’accueillir. Affublé du sobriquet de « James Bond » par la presse, l’agent suisse a aussi rapatrié en Irak des fonds de Saddam Hussein placés à l’étranger.

C’est donc sans sourciller qu’il a débarqué à l’automne 2012, sous Benoît XVI, pour faire bouger l’institution ecclésiastique réputée adepte du secret. « Mon premier travail a consisté à comprendre les défis », décrit sobrement René Brülhart. Puis, il s’est attelé à écrire une nouvelle loi contre le blanchiment, conforme aux normes internationales et non plus à une logique purement maison, livrée au pape François en 2013. « J’ai bénéficié de nombreuses portes ouvertes au Vatican », assure le financier. « Mais tout le monde n’est pas obligé d’être content, je sers avant tout l’institution du Saint-Siège ».

Pas un mot en revanche sur la « vieille garde » qui lui a mis des bâtons dans les roues. Le pape François avait décidé en juin 2014 d’évincer entièrement le conseil de direction de l’AIF, composé de cinq Italiens. Lire la suite.

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