par Willy Le Devin et Laurent Léger publié aujourd’hui à 17h52
C’est la grande histoire qui vient au soutien de la petite. A peine tournée la page du règne des Bongo au Gabon, avec le coup d’Etat qui a déposé l’héritier de la dynastie le 30 août, voilà qu’une figure de la famille, probablement la plus influente et la plus mystérieuse, sera jugée à Paris les 29 janvier et 1er février 2024. Après une enquête préliminaire de quatre ans menée dans le plus grand secret par le Parquet national financier (PNF), Pascaline Bongo, 67 ans, la confidente de son père Omar Bongo, dont le régime autocratique et corrompu a mis le Gabon sous cloche de 1967 jusqu’à sa mort en 2009, est convoquée sur le banc des prévenus pour être jugée pour « corruption passive d’agent public étranger » aux côtés de six autres personnes, physiques et morale. Dont le groupe français d’infrastructures et de construction Egis (1,5 milliard de chiffre d’affaires en 2022), via sa filiale Egis Route. Ce sera la première des Bongo à devoir s’expliquer sur des accusations de corruption. Le procès sera à ce titre emblématique.
Selon les informations de Libération, celle qui fut directrice de cabinet de son père puis, après 2009 et la prise de succession de son frère, Ali Bongo, « haut représentant » du président de la République gabonaise, se serait fait promettre près de 8 millions Lire la suite.