Goldman Sachs fait des réserves en cas de litiges

Lundi 3 août 2015

Goldman Sachs fait des réserves en cas de litiges

Économie Engagée dans des plusieurs procédures judiciaires, la banque augmente ses réserves de 2 milliards de dollars au cas où elle devrait verser des dédommagements.

Rattrapée par la crise, la banque d’affaires américaine Goldman Sachs a augmenté de plus de 2 milliards de dollars (1,93 milliard de francs) ses réserves destinées à la résolution des litiges, selon des documents boursiers consultés lundi par l’AFP.

Ces réserves s’élèvent désormais à 5,9 milliards de dollars à fin mars, contre 3,8 milliards de dollars début mai, écrit la banque au gendarme boursier américain, la SEC. Ce chiffre correspond au montant maximum qu’elle pourrait avoir à verser en cas d’accords avec les régulateurs ou des plaignants.

Impliquée dans plusieurs procédures judiciaires

La prestigieuse banque new-yorkaise est impliquée dans un certain nombre de procédures judiciaires et réglementaires liées à ses pratiques dans les crédits, aux manipulations des marchés de matières premières et des changes notamment. La plupart est liée à la crise de 2008.

L’établissement dirigé par Lloyd Blankfein a dû par exemple provisionner 1,45 milliard de dollars dans ses comptes au deuxième trimestre pour un éventuel accord à venir avec le département de la Justice (DoJ) portant sur des titres adossés à des prêts immobiliers subprime.

Des sources proches du dossier avaient indiqué à l’AFP en juin que Goldman Sachs était en discussion avec les autorités américaines sur un versement de 2 à 3 milliards de dollars afin d’éviter des poursuites.

Importantes pénalités

« Une résolution pourrait déboucher sur des pénalités (financières) importantes et d’autres coûts », prévient la banque lundi. Pour expliquer cet avertissement, Goldman Sachs indique que le ministère de la Justice, via l’antenne de Californie, l’accuse d’avoir violé les lois fédérales en matière de crédits.

Il est reproché à la banque d’avoir vendu un portefeuille titrisé de prêts hypothécaires résidentiels (RMBS), c’est-à-dire des crédits immobiliers convertis en produits financiers qui ont par la suite causé des pertes abyssales aux acheteurs finaux.

Une procédure à 1 milliard de dollars

De JPMorgan Chase à Morgan Stanley en passant par Bank of America et Citigroup ont déjà payé de grosses amendes aux autorités pour fermer ce chapitre douloureux de la crise financière.

Goldman Sachs fait par ailleurs face à des accusations d’abus de confiance portées par le fonds souverain libyen (LIA). Ce fonds, créé en 2006 pour gérer les revenus pétroliers du pays, réclame plus d’un 1 milliard de dollars de dédommagements à Goldman Sachs. Une procédure judiciaire prévoyant un procès est en cours à Londres.

(ats/Newsnet)

(Créé : 03.08.2015, 14h55)

Revenir en haut