Levée du secret bancaire sur ses comptes en Suisse
L’étau se resserre sur Chakib Khelil
le 26.02.15 | 10h00
Le tribunal pénal fédéral suisse a rejeté l’appel interjeté par Chakib Khelil contre la remise des relevés bancaires de ses cinq comptes, dont un cotitulaire avec son épouse. Ces derniers auraient été alimentés par la société de consulting de Farid Bedjaoui, impliqué dans l’affaire Saipem. Dans le cadre de l’entraide judiciaire avec la Suisse, l’Algérie veut connaître la destination de plus de 200 millions d’euros versés par Sonatrach à la société de Bedjaoui sans qu’il ait une quelconque activité.
L’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, a été débouté par le tribunal pénal fédéral suisse dans sa plainte contre la livraison à l’Algérie des données sur les cinq comptes qu’il détient (dont un avec son épouse), sur le territoire helvétique. Rapportée par un journal suisse et reprise hier par El Khabar, l’information en question n’est pas si banale.
En effet, la décision du tribunal pénal fédéral du 14 janvier dernier a levé un véritable lièvre. Son contenu nous apprend que les autorités algériennes enquêtent sur les conditions dans lesquelles des marchés publics auraient été attribués par Sonatrach à diverses entreprises, notamment à Saipem, mais aussi sur « la destination réelle de plus de 200 millions d’euros versés par Sonatrach à la société de consulting » de Farid Bedjaoui « alors que ces versements ne correspondent à aucune activité ». Lire la suite.