Fiscalité
L’ex-premier ministre socialiste portugais touché par une affaire de comptes suisses
Par Marie-Line Darcy, Lisbonne. Mis à jour le 25.11.2014
José Sócrates a été placé en détention préventive. Des soupçons de fraude fiscale pèsent sur lui. Il travaillait comme consultant depuis le début de 2013 pour la société suisse Octapharma.
José Sócrates disposerait de 20 millions d’euros sur un compte en Suisse, probablement au sein de l’établissement bancaire UBS selon le quotidien portugais SOL, qui cite des informateurs proches du dossier. L’ancien premier ministre socialiste aurait profité d’un pardon fiscal exceptionnel qu’il a lui-même décrété alors qu’il gouvernait en 2009.
Les médias portugais rapportent aussi que cet argent placé au nom d’un certain Carlos Santos Silva, a ensuite été transféré sur le compte bancaire de Sócrates à la Banque Espirito Santos. Or c’est ce même Carlos Santos Silva, ami de longue date de Sócrates, qui a été écroué la semaine dernière en même temps que le chauffeur et l’avocat de l’ancien chef du gouvernement. Contactée, la banque UBS déclare « ne pas pouvoir commenter en raison des dispositions légales ».
Les millions de Sócrates, sa vie apparemment luxueuse à Paris, où il vit depuis sa démission du gouvernement en 2011, avaient déjà suscité l’intérêt des médias. En 2013, Sócrates avait alors expliqué publiquement qu’il n’avait qu’un seul compte bancaire au Portugal, qu’il avait emprunté à sa banque et que sa mère avait vendu des biens immobiliers. Au passage on apprenait que Sócrates travaillait depuis janvier 2013 pour la société pharmaceutique suisse Octapharma. La filiale portugaise de cette société a fait l’objet de perquisitions le 20 novembre, veille de l’interpellation de José Sócrates. Octapharma a affirmé n’avoir aucun lien avec le dossier en cours et a précisé que Sócrates travaille comme consultant pour l’Amérique latine. Lire la suite sur le site de la Tribune de Genève.