La section des affaires complexes retrouve de son mordant

Mardi 18 décembre 2012 — Dernier ajout jeudi 3 octobre 2019

Justice Genevoise mardi 18 décembre 2012

La section des affaires complexes retrouve de son mordant

Une vaste procédure de blanchiment d’argent a remis la division spécialisée du Ministère public genevois sur le devant de la scène. Retour sur deux décennies d’une histoire agitée

Entretien avec Olivier Jornot et Yves Bertossa : « Il faut avoir une activité visible et obtenir des condamnations »

[…] La section a une longue histoire qui débute en 1989 par une action symbolique. Las de se battre contre des moulins, les juges d’instruction de l’époque, qui s’étaient investis dans des enquêtes financières, dissolvent leur groupe en guise de protestation. Une prise de conscience et un rapport d’experts plus tard, le Grand Conseil vote l’augmentation du nombre des magistrats et la création formelle d’une section des affaires complexes d’au moins quatre juges, qui sera déchargée des autres permanences et appelée à travailler de manière plus spécialisée et plus étroite avec la police.

Sa mise en œuvre coïncide, au printemps 1990, avec l’élection du procureur général Bernard Bertossa, lequel obtiendra dans la foulée deux adjoints pour l’épauler dans les dossiers au long cours. La bien nommée affaire Financial Trust, instruite au pas de charge par le juge Jean-Louis Crochet, marque le début d’une ère qui s’annonce faste. Suivront l’affaire Sasea et sa faillite à 3 milliards ou encore le tentaculaire dossier Elf et ses 45 commissions rogatoires traitées par Paul Perraudin. Considérée, pour le meilleur et pour le pire, comme le bras armé de la politique volontariste du Ministère public de l’époque en matière de lutte contre le blanchiment du produit de la corruption, la section voit défiler des magistrats profilés : Laurent Kasper-Ansermet, Georges Zecchin, Daniel Devaud. Lire la suite de ce dossier sur le site du journal Le Temps.

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