Le financier Arcadi Gaydamak est détenu à Genève

Mardi 26 novembre 2013

ANGOLAGATE

Le financier Arcadi Gaydamak est détenu à Genève

Mis à jour à 21h20

Le riche homme d’affaires franco-israélien, visé notamment par un mandat d’arrêt dans l’affaire de l’Angolagate, a été arrêté la semaine dernière à Zurich pour une autre affaire. Il est actuellement détenu à Genève.

Arcadi Gaydamak a demandé sa libération sous caution, a indiqué mardi le procureur genevois Dario Zani, alors que la France souhaite elle son extradition.

Cité par l’AFP, le procureur a également informé Arcadi Gaydamak, qui s’est présenté comme « diplomate angolais », d’une demande d’extradition de la France pour l’affaire de l’Angolagate. Dario Zani a précisé qu’il allait statuer « dans les prochains jours » sur cette demande de libération sous caution.

Auparavant, le parquet général de Paris avait indiqué avoir « sollicité l’extradition d’Arcadi Gaydamak auprès des autorités suisses » et a « transmis la demande au ministère de la Justice vendredi » dernier.

L’homme d’affaires franco-israélien, en fuite lors de son procès, avait été condamné par la cour d’appel de Paris en avril 2011 à trois ans de prison et 375’000 euros d’amende pour fraude fiscale et blanchiment dans l’affaire de vente d’armes vers l’Angola.

Condamnation récemment

Arcadi Gaydamak, qui vit en Russie, est visé par un mandat d’arrêt européen émis par la France le 6 décembre 2011, après sa condamnation en appel dans l’Angolagate. Cette condamnation est devenue définitive en janvier 2013, quand la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.

Arcadi Gaydamak, 61 ans, a été arrêté le 19 novembre à Zurich alors qu’il se rendait dans un cabinet d’avocat suite à un mandat d’arrêt émis quatre jours plus tôt par le parquet de Genève, a précisé Dario Zanni, confirmant une information de la RTS.

Il fait l’objet en Suisse d’une plainte déposée par l’ex-international de football français Luis Fernandez, qui affirme ne pas avoir reçu 400’000 euros qui devaient transiter par la Suisse pour son travail d’entraineur en 2005 au club israélien Betar Jérusalem, dont Arcadi Gaydamak était à l’époque propriétaire. L’argent aurait bien transité par la Suisse mais ne serait pas parvenu à son destinataire.

Kazakhstan évoqué

En octobre 2009, Arcadi Gaydamak avait été condamné en France à six ans de prison ferme pour son implication dans l’affaire de vente d’armes vers l’Angola, au début des années 1990, pour un montant de 790 millions de dollars gagés sur les recettes futures du pétrole de ce pays alors en proie à une guerre civile.

En avril 2011, la cour d’appel de Paris avait toutefois infirmé le jugement prononcé en première instance, réfutant tout trafic d’armes et tout trafic d’influence et ne retenant pour l’essentiel que des infractions d’abus de biens sociaux (ABS), recel d’ABS, fraude fiscale et blanchiment à l’encontre de la plupart des 18 prévenus. Il avait été condamné à trois ans de prison. Son pourvoi en cassation a été rejeté en début d’année.

Arcadi Gaydamak est connu pour son implication dans l’Angolagate mais son nom est également cité à propos d’une vente controversée d’une usine de phosphate au Kazakhstan.

(ats/afp/Newsnet)

Créé : 26.11.2013, 21h20

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