Le financier Arcadi Gaydamak reste détenu à Genève

Lundi 2 décembre 2013

ANGOLAGATE

Le financier Arcadi Gaydamak reste détenu à Genève

Mis à jour à 18h06

Arrêté il y a une dizaine de jours à Zurich sur demande de la justice genevoise, qui le soupçonne d’abus de confiance, l’homme d’affaires franco-israélien Arcadi Gaydamak reste détenu.

La demande de mise en liberté formulée par le financier a été refusée par le Tribunal des mesures de contrainte de Genève, a indiqué lundi à l’ats le procureur genevois Dario Zanni.

La justice genevoise reproche à Arcadi Gaydamak, 61 ans, d’avoir employé sans droit 400’000 euros à Genève, en 2005. Cette somme devait revenir à l’ancien international de football français Luis Fernandez dans le cadre de son engagement comme directeur général du club Beitar Jerusalem, dont Arcadi Gaydamak était le propriétaire.

Luis Fernandez a affirmé n’avoir jamais reçu cet argent. Les avocats d’Arcadi Gaydamak, Marc Bonnant et Pierre-Damien Eggly, ont déclaré de leur côté que leur client avait payé les 400’000 euros. Le financier franco-israélien est prévenu d’abus de confiance, subsidiairement d’escroquerie et éventuellement de faux dans les titres.

Arcadi Gaydamak, qui vit en Russie, est en outre visé par un mandat d’arrêt européen émis par la France en décembre 2011, après sa condamnation en appel à trois ans de prison et 375’000 euros d’amende pour fraude fiscale et blanchiment dans le cadre de l’Angolagate, une affaire de vente d’armes vers l’Angola.

Une fois informée de l’arrestation d’Arcadi Gaydamak, la France a souhaité son extradition. L’homme d’affaires va s’y opposer en invoquant son immunité diplomatique. Selon le Ministère public genevois, la demande d’extradition de Paris est en cours de traitement auprès de l’Office fédéral de la Justice.

Le maintien en détention préventive d’Arcadi Gaydamak va permettre au procureur Dario Zanni de poursuivre son instruction dans l’affaire relative au football. Le Tribunal de mesures de contrainte de Genève a refusé la libération du financier franco-israélien en raison de l’importance du risque de fuite et du risque de collusion.

(ats/Newsnet)

Créé : 02.12.2013, 18h06

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