Le groupe Bolloré mis en examen pour « corruption » dans l’affaire des ports africains

Jeudi 13 décembre 2018

Police et justice

Le groupe Bolloré mis en examen pour « corruption » dans l’affaire des ports africains

L’entreprise est soupçonnée d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé et de Conakry.

Publié aujourd’hui à 00h27, mis à jour à 09h33

Six mois après la garde à vue du milliardaire Vincent Bolloré, sa holding a été mise en examen à son tour, mercredi 12 décembre, dans l’enquête sur des soupçons de corruption dans le cadre de l’obtention de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest, a annoncé le groupe.

« La holding Bolloré SA, qui n’est en rien concernée par les faits objets de l’investigation, a décidé d’exercer un recours afin d’être mise hors de cause », s’est-elle défendue dans un communiqué annonçant l’information.

Le 25 avril, l’homme d’affaires de 66 ans avait été mis en examen dans ce dossier, après deux jours de garde à vue dans les locaux de la police anticorruption, une procédure rarissime pour un chef d’entreprise aussi influent. Deux de ses proches collaborateurs avaient été mis en examen le même jour.

Mercredi, les juges d’instruction Serge Tournaire et Aude Buresi ont procédé à la mise en examen attendue de la holding, pour les mêmes qualifications que son patron – « corruption d’agent étranger » ainsi que complicité d’« abus de confiance » et de « faux et usage de faux » –selon Me Olivier Baratelli, l’avocat du groupe et de M. Bolloré joint par l’Agence France-Presse.

« C’est la suite logique, sans aucun élément nouveau à la procédure depuis le mois d’avril, afin que la société ait accès au dossier », a-t-il déclaré.

Soupçons de sous-facturation pour obtenir la gestion des ports

Les juges d’instructions du pôle financier du tribunal de Paris soupçonnent le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV. Lire la suite.

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