Les 9 « affaires Chirac »

Jeudi 26 septembre 2019

Les 9 « affaires Chirac »

L’ancien chef de l’Etat, dont le nom apparaît dans neuf dossiers distincts, n’aura été condamné qu’une seule fois.

Par Mathieu Delahousse et Violette Lazard Publié le 26 septembre 2019 à 14h15

Parmi les mots qui remontent au jour de la mort de Jacques Chirac, il y a bien sûr « Abracadabrantesque. » Des affaires visant Jacques Chirac, il ne restera peut-être que ces sept incroyables syllabes sorties de sa bouche de président de la République le 21 septembre 2000, alors que venait d’être révélé le contenu de la cassette posthume de Jean-Claude Méry. Le financier occulte du RPR y expliquait notamment avoir remis 5 millions de francs en liquide à l’homme politique en 1986. Le bon mot de Chirac devait éteindre l’incendie des scandales minant son existence depuis le début de son septennat, en 1995. Il ne calma rien mais, un an tout juste après cette saillie lexicale, la Cour de Cassation décida opportunément qu’au vu de la Constitution le chef de l’Etat ne pouvait, « pendant la durée de son mandat, être entendu comme témoin assisté ni être mis en examen, cité ou renvoyé pour une infraction quelconque devant une juridiction pénale de droit commun ».

Jacques Chirac, un destin

Sept ans de tranquillité pour Jacques Chirac, réélu en 2002 dans les circonstances que l’on sait, cette fois pour un quinquennat. Ce n’est qu’en 2007, redevenu un justiciable ordinaire à sa sortie de l’Elysée, que Jacques Chirac est entendu comme simple témoin, d’abord dans l’affaire de l’imprimerie de la Ville de Paris, à quatre reprises. Il est même mis en examen en décembre 2009, cette fois dans le dossier des emplois fictifs du RPR à la mairie de Paris Lire la suite.

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