Privatisation de l’aéroport : pour les opposants, le service anti-corruption doit enquêter

Samedi 7 février 2015 — Dernier ajout mercredi 1er juillet 2015

Privatisation de l’aéroport : pour les opposants, le service anti-corruption doit enquêter

Publié le 07/02/2015 à 07:56

Le collectif contre la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac a demandé aux présidents des collectivités territoriales de saisir le service central de prévention de la corruption.

Dans un courrier en date de ce vendredi 6 février, le collectif contre la privatisation de la gestion de l’aéroport de Toulouse Blagnac demande aux présidents des collectivités territoriales et actionnaires minoritaires de la plateforme aéroportuaire, de saisir le service central de prévention de la corruption. Pour appuyer leur requête qui fait suite à un recours engagé fin 2014 devant le Conseil d’État pour obtenir l’annulation de procédure de privatisation, les opposants rappellent aux présidents des conseils régional et général et de la Métropole de Toulouse notamment, les anomalies et zones d’ombre qui justifient, à leurs yeux, l’intervention du service du service anti-corruption créé en 1993.

Représentés par Me Christophe Leguevaques, les adversaires du processus de libéralisation de l’aéroport toulousain se souviennent d’abord de la « brutalité de la décision, sans concertation avec les riverains qui vont subir une hausse considérable du trafic et donc des nuisances sonores ». Ils dénoncent également « l’opacité » qui enveloppe les accords entre l’État et le consortium sino-canadien Symbiose appelé à prendre les commandes de l’aéroport. Les opposants marquent aussi leur défiance à l’égard de SNC Lavalin, la composante canadienne du consortium Symbiose, exclue pendant 10 ans des marchés publics par la banque mondiale pour des faits de corruption.

Opérations de corruption ?

Le collectif adresse par ailleurs plusieurs questions aux présidents des collectivités territoriales. « Les sociétés à capitaux chinois sont domiciliées dans des paradis fiscaux, véritables zones de non droit. Comment être certains que les sociétés engagées dans la reprise de l’aéroport ne sont pas impliquées directement ou indirectement dans des opérations de corruption ? », interrogent les opposants. Ils évoquent enfin d’éventuels accords entre le futur actionnariat privé et la métropole toulousaine. « La prise en charge financière de certains équipements publics métropolitains par le consortium sino-canadien est-elle avérée ? », demande le collectif d’opposants pour qui, décidément, trop de doutes planent sur l’opération de privatisation de l’aéroport. Lire la suite.

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