Procès Merah : les regrets de l’ex-patron du Renseignement toulousain

Lundi 16 octobre 2017

Procès Merah : les regrets de l’ex-patron du Renseignement toulousain

>Faits divers|Eric Pelletier|16 octobre 2017, 20h33|

Ce lundi, Christian Balle-Andui a témoigné devant la cour d’assises qui juge le frère aîné et un complice présumé du terroriste.

Souvent, un silence appuyé en dit plus qu’un long discours. Celui-ci dure vingt interminables secondes. Christian Balle-Andui, le patron du renseignement intérieur toulousain au moment de l’affaire Merah, en mars 2012, veut choisir ses mots avant de parler. Il mesure l’importance de ce qu’il va dire, surtout devant la cour d’assises de Paris qui juge le frère aîné de l’assassin, Abdelkader Merah, et un complice présumé. Sa voix se brise : « C’est une question difficile… ».

[…] Me Olivier Morice, partie civile, persuadé de l’existence d’une faute de l’Etat, enfonce le clou, rendant hommage au témoin qui pendant deux heures vient de brosser sans notes un panorama à la fois brillant et limpide de la mouvance islamiste à Toulouse. De fait, le témoignage de Christian Balle-Andui est une pierre jetée dans le jardin de son directeur central de l’époque, Bernard Squarcini, alors grand patron de la DCRI, attendu comme témoin au procès jeudi. L’antagonisme entre les deux hommes est de notoriété publique. Mais, au fond, il s’agit surtout d’une opposition de culture, Balle-Andui étant persuadé de la pertinence du modèle des Renseignements généraux sur la nouvelle structure qui les a absorbés. « La culture ô combien brillante du contre-espionnage » de la DCRI ne ferait pas bon ménage avec le contre-terrorisme compte tenu de la « lourdeur du secret défense ». Lire la suite.

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