Quand la Guinée équatoriale, pays riche et pétrolier, n’a plus d’essence

Mercredi 19 avril 2017 — Dernier ajout jeudi 20 avril 2017

Compte rendu

Quand la Guinée équatoriale, pays riche et pétrolier, n’a plus d’essence

Les stations-service de Malabo sont à sec. Le gouvernement n’a pas donné d’explication. Un ancien cadre de Total pense que le pétrolier français n’a pas été payé.

Le Monde.fr avec AFP Le 04.04.2017 à 11h02

Pays d’Afrique centrale producteur de pétrole, la Guinée équatoriale connaît une pénurie d’essence qui a atteint, lundi 3 avril, la capitale du pays, Malabo, selon un correspondant de l’AFP. Le manque de carburant, dont la raison n’a pas été communiquée par les autorités, a débuté il y a une semaine dans la capitale économique, Bata, sur la partie continentale, avant de toucher ce lundi l’île de Malabo.

« Il n’y a pas de carburant, j’ai déjà fait une semaine sans pouvoir circuler », se plaint Rodrigo, chauffeur de taxi à Bata. A Malabo, les voitures s’alignent en longues files d’attente devant les stations essence, aux côtés de piétons venus s’approvisionner avec des bidons.

Total, principal fournisseur

L’entreprise française Total, principal fournisseur de carburant en Guinée équatoriale, n’a pas communiqué sur la pénurie. « Total réduit souvent la quantité de carburant quand le gouvernement lui doit de l’argent  » a indiqué à l’AFP Ernesto Ondo, ancien responsable technique chez Total Malabo.

La Guinée équatoriale, pays d’environ un million d’habitants, produit – et exporte – près de 250 000 barils de pétrole par jour (estimation 2015). Cela en fait le pays le plus riche d’Afrique en revenu par habitant (38 700 dollars, estimation 2016) mais plus de la moitié de la population vit en dessous de seuil de pauvreté. La Guinée équatoriale est dirigée depuis 1979 par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, dont le fils, au train de vie extravagant, est poursuivi en France dans l’affaire des « biens mal acquis » et en Suisse pour « blanchiment d’argent ». Lire la suite.

Revenir en haut